Les italiens
Superbe journée ensoleillée de fin septembre à la piscine… et devinez quoi ? Dix spécimens de toute beauté se dirigent droit vers l’endroit où nous nous tenons Mady et moi au bord de l’eau. Des hommes dans la trentaine, musclés à souhait ! Aaahhh ! Premier réflexe, ne pas avaler de l’eau et fermer la bouche ! Deuxième réflexe, ajuster nos mâchoires tombantes pour ne pas se faire ridiculiser. Troisième réflexe, se préparer à les lorgner sans qu’ils ne le remarquent. Mady s’accroche à sa planche pour garder son équilibre afin de mieux s’imprégner du spectacle. De ma part, je mets la « frite » sous mes aisselles pour flotter sans faire d’efforts. Eh oui, on a besoin de se concentrer ! Ce n’est pas le moment de se noyer par inattention ! Dommage que Lana et Lou ne soient pas avec nous aujourd’hui. Mais bon, un rapport complet leur sera fourni dès notre retour.
Nous sommes émoustillées par ce concentré de testostérone. Ohh quelle chance ! Ils choisissent les chaises longues juste en face de nous. De suite, on décide de rester plus longtemps dans l’eau, alors que dix minutes plus tôt, je disais à Mady que j’allais sortir m’allonger au soleil, car j’avais un peu froid. Mais là, j’avais tout à coup très chaud !
Ils sont italiens… les intonations sont chantantes, c’est le comble de l’exotisme pour des libanaises comme nous. Mama mia… la dolce vita ! En plus, ils ressemblent tous au David de Michel Ange ! Mais comment font-ils ? Pourquoi les italiens sont-ils un danger pour les hormones ?
Dès lors, commence un défilé de jambes interminables, de bras musclés, de tatouages sur le dos et de maillots justaucorps. Nous restons longtemps à les regarder et à commenter leurs gestes. Chacune a choisi celui qui lui plaît le plus et le fixe du regard plus longtemps que les autres. Comble de malchance, aucun d’eux ne regarde dans notre direction… dans aucune direction en fait. Ils sont à l’aise entre eux, décidés qu’ils sont, à passer une journée de « farniente » au soleil. Ils ne se préoccupent en aucun cas des regards langoureux de dizaines de femmes comme nous, qui louchent dans leur direction.
Allez zou ! Il est temps de sortir de la piscine car notre peau est imbibée de chlore à force de mariner dans l’eau salée. Nous décidons de commander des sandwiches au thon, à défaut d’apaiser un autre genre de fringale !